La Pnl nous en apprend tous les jours sur nous-même. Elle nous permet de simplifier nos relations grâce à une meilleure compréhension de l’autre. Nous savons maintenant que toutes nos réactions ne sont pas à lire au premier degré. Nous allons approfondir, grâce au présupposé 4, ce regard à poser tant sur nous que sur nos interlocuteurs.
Nous ne sommes pas nos comportements
Le stress, la fatigue ou à contrario, l’enthousiasme ou une bonne nouvelle influent sur notre comportement. En psychologie sociale et plus particulièrement en analyse transactionnelle, le mécanisme de « la collection de timbres-poste » est bien connu. En deux mots, il s’agit de l’accumulation de petites contrariétés ou de difficultés, de sentiments mitigés voire négatifs, qui poussent un individu à une réaction disproportionnée quand la coupe déborde. Ce comportement momentané, généralement regretté, est souvent, malheureusement, dirigé vers une victime innocente. Après une mauvaise journée au travail, qui ne s’est pas énervé sur un enfant pour un geste maladroit ou envoyé au diable un conjoint pour une petite blague tombée mal à propos ? Mais lorsque ce comportement est vu de l’extérieur par une personne qui vous ne connait pas, voilà une bien mauvaise image de marque et chacun sait ô combien il peut être difficile de s’en défaire. Chacun d’entre nous, et c’est une composante de l’humain, a tendance à évaluer une personne et à définir un type de relation à avoir avec elle sur base d’une seule observation.
Rassurez-vous. Nous ne sommes pas nos comportements. Certains d’entre eux sont dits « réflexes » et donc ne sont pas soumis à la volonté. D’autres sont influencés par la vie de tous les jours, par le stress ou par un choc émotionnel mais ne reflètent pas notre personnalité profonde. On peut être une personne calme, attentionnée et suite à un souci, vivre une période de nervosité intense, avoir des réactions violentes sans pour autant l’être intrinsèquement. D’ailleurs, dans ces cas-là, la réaction immédiate est de s’en vouloir, de ressentir un malaise, de briser l’élan de volonté que nous avions envers un projet voire même nous faire perdre confiance en nous et jouer sur notre estime.
Mais en acceptant le fait que chaque individu à des moments de faiblesse (oui, nous y compris !) et que le comportement d’une personne n’est pas forcement dirigé contre nous, il est plus facile de rester serein. Une fois le moment délicat passé, même s’il est difficile d’accepter des remontrances ou même de voir son travail ou sa relation mise en doute, posons-nous la question.
Qu’est ce qui a motivé un tel comportement ? Qu’est-ce que mon interlocuteur a vécu avant d’arriver face à moi pour être à cran ou être aussi sensible ? Comprendre ou simplement appréhender les difficultés de vie d’une personne permet de se mettre à sa place un court instant et de prendre du recul par rapport à ce qui vient de se passer. La CNV (Communication Non Violente) est un merveilleux outil pour aider à rétablir une communication plus positive en reformulant son message (nous y reviendrons plus tard).
Et pour nous ? Connaissant le processus, prenons le temps de parler de ce qui nous préoccupe, et si nous n’y arrivons pas, mettons-le par écrit de manière à prendre le recul nécessaire et de vider cette collection de timbres. Prendre conscience que le fait de s’énerver, d’avoir une réaction exagérée, si cela est exceptionnel, est loin d’être grave. Ce qui l’est, c’est de refuser de reconnaître ses difficultés et de faire le pas vers l’autre qui a été blessé. Même vis-à-vis d’un enfant ou d’un ado… s’excuser, pour un adulte, n’est pas une preuve de faiblesse mais bien de force morale et permet de construire une relation de qualité.
Un commentaire sur « Nous ne sommes pas nos comportements »