L’amplification, une technique de communication féminine

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Communiquer en entreprise, pour une femme, relève parfois de la gageure. En effet, avez-vous remarqué la propension qu’ont les collègues masculins à interrompre leurs homologues féminines ?

Jusqu’ici, le découragement marquait les plus communicatives d’entre elles, jusqu’à les amener à ne plus oser présenter et défendre leurs idées. Les Américaines connaissent bien ce problème à tel point qu’elles ont créé un nouveau mot : manterrupting.

Analysons un débat : lorsque hommes et femmes sont réunis autour d’une table, on remarque que les femmes assurent en majorité le travail de relance. Elles posent de nombreuses questions, mais débuteront et choisiront rarement le thème de l’échange. Souvent interrompues dans leurs démonstrations, une attitude de prise de place et               d’occupation de l’espace de la communication (haussement de la voix, rythme rapide, ton péremptoire) sera perçu comme agressif et négatif s’il émane d’une femme et décidé et positif  s’il s’agit d’un homme. Et ceci ne se passe pas uniquement outre-atlantique. Observez l’interview d’une femme politique lors d’un JT ici en Belgique. Elle sera plus rapidement interrompue qu’un autre politique par le journaliste homme. Ou lors des débats télévisés, on se rend vite compte que s’il n’y a plus véritablement de respect entre les intervenants qui s’interrompent à qui mieux mieux quel que soit leur sexe, le non-verbal est criant. La position des pieds masculins prouve à quel point ils sont sûr d’eux même, tandis que les femmes positionnent leurs jambes de manière à pouvoir réagir vite voire à quitter la table.

Même les plus aguerries d’entre toutes, comme Hillary Clinton lors des rencontres avec Donald Trump, par exemple, se retrouvent dans la même situation. Si elle maîtrise les codes de la communication masculine, il suffit de calculer le nombre d’interruptions de part et d’autre pour se rendre compte que ces techniques sont nettement moins utilisées par Hillary.

Mais d’autres attitudes sont à signaler : ces messieurs ont une propension à reprendre à leur compte les idées de leurs alter ego. La « bropropriation » -bro/mec- a d’ailleurs été largement étudié.

                                      Tout n’est pas perdu !

Mise au point par les cadres de la Maison Blanche, elles aussi emportées dans la tourmente de l’enthousiasme masculin, la technique de l’amplification répond aux valeurs de la communication féminine. Collaboration, approbation des pairs, reprise de l’idée par une autre femme. Et ça marche !! Dans l’administration Obama, la technique a été payante. Interloqué par cette attitude peu commune en réunion, Obama a vite compris la manœuvre. Une fois acceptée par le Président, cette nouvelle façon de communiquer a porté ses fruits, puisqu’Obama a souhaité mettre en place une plus grande équité dans la prise de parole.

 

Une fois encore, je voudrais souligner que si ce post a une odeur de féminisme, il faut admettre que si l’on communique dans le respect de l’autre, l’entreprise s’en portera beaucoup mieux . Il y a toujours plus dans deux cerveaux que dans un seul et lorsqu’ils sont complémentaires, de grandes choses deviennent possibles.

J’ajouterai aussi que la personnalité de chacun d’entre nous joue dans cette configuration, et mon expérience m’a démontré que dans une entreprise majoritairement féminine, les mêmes mécanismes se mettent en place entre les « leaderes » d’opinion et les autres participantes.

Les généralisations ne sont pas constructives et même si dans ce cas développé, les études démontrent les agissements d’une majorité en entreprise, il est bon de regarder les attitudes dans l’autre camp.

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http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/emploi-des-femmes/video-ces-hommes-qui-interrompent-les-femmes_1877937.html

 

 

Il est possible de reproduire les réussites des autres

Etroitement lié au présupposé 6, cette nouvelle proposition booste notre confiance en soi. Oui, nous avons des ressources en nous, parfois même insoupçonnées, qu’il faut identifier. Oui, nous sommes uniques et différents. Et si l’un d’entre nous a réussi dans un domaine, rien ne nous empêche d’y arriver nous aussi, si nous le voulons vraiment.

Il est possible de reproduire les réussites des autres

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Dans le monde réel, les limites à l’apprentissage n’existent pas. Seule notre petite voix intérieure, construite sur la prise en compte du regard des autres, de leur vision des choses, d’expériences négatives, peut nous bloquer. Or, nous savons maintenant que la carte n’est pas le territoire, que ma réalité n’est pas celle de mes parents, mes amis, mes enseignants et que s’ils n’ont pas cru en mes possibilités, c’est parce qu’ils n’avaient pas les clés pour me décoder et que l’intention positive dans leur comportement limitateur cherchait à me protéger d’un monde qui leur échappait.

Si le pourquoi de nos actions futures, de nos envies, de nos objectifs est intéressant côté psychologique pour identifier nos freins, la PNL s’axe plutôt sur le comment. Et donc sur le processus. Comment cette personne a-t-elle réussi à atteindre son objectif, qu’ai-je en commun avec elle ?

Cette démarche est à la base de la PNL. Bandler et Grinder, lors de leurs recherches, ont mis en lumière certains comportements communs aux super communicateurs, des médecins, mais aussi des personnes sans formation particulière mais capables d’établir une relation et une communication efficace avec des personnes réputées difficiles. C’est ainsi qu’ils ont créé la modélisation, une technique permettant de structurer le processus d’une réussite pour permettre de la rendre accessible à tous.

La PNL cherche avant tout à identifier et décrypter un comportement de réussite et comprendre en quoi il diffère d’un autre comportement habituel. Ce sont parfois des attitudes, un positionnement dans l’espace ou une manière de penser qui fait la différence.

Mais observer une seule personne, une seule réussite ne suffit pas. En comparant les chemins qui ont conduit à la réussite de plusieurs personnes, nous nous rendrons très vite compte qu’il existe de nombreux points communs dans la manière d’aborder le défi, quel que soit le domaine abordé.  Le reste, les différences, appartiennent aux compétences individuelles et personnelles.

En reproduisant le comportement commun observé dans les différents profils étudiés, il sera plus facile d’atteindre le but recherché. Vous pourrez alors déceler les compétences internes qui vous manquent et les acquérir, soit en vous formant, soit en modifiant votre point de vue. Aborder un mur par un « oui mais » ne vous aidera pas à le franchir. En modifiant votre façon de le percevoir en utilisant « ET si ? » le champs des possibles s’ouvre et vous pousse à envisager à d’autres choix.

La PNL est en évolution constante. Robert Dills, dans mes années 80 a modélisé les niveaux logiques. Ils permettent de mieux structurer les informations découvertes selon l’échelon où le comportement étudié se situe. Six niveaux ont été identifiés : spirituel, identité, croyances, capacités, comportement et environnement.

Concrètement :

Pour permettre la réussite d’un objectif, l’observateur a mis en évidence la confiance en soi que les « gagnants » ont en eux. De cette confiance découle une série de comportements qui, une fois modélisés vont permettre à chacun de nous d’atteindre ses objectifs mais sans identifier le niveau où se situe notre manque de confiance, la reproduction du modèle sera inefficace.

Prenons l’exemple d’un formateur qui, devant un grand groupe, perd ses moyens. Il aura observé que la majorité de ses collègues utilisent des techniques de respiration. Il a beau les utiliser, à différents moments, pour coller au mieux à ses besoins, rien ne se débloque. Il a utilisé un modèle jouant sur son comportement qui, dans ce cas, ne lui est pas d’une grande utilité. Pourquoi ? parce que le niveau sur lequel il a travaillé ne correspond pas à son besoin. En se recentrant sur son identité, il clarifiera sa mission puis en ajoutant ses valeurs (croyances) il retrouvera l’estime de soi qui lui permettra de transmettre ses connaissances avec plus de facilité.

 

 

Masculin, féminin, sexuée la communication en entreprise ?

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Loin des stéréotypes habituels, force est de constater que nous ne communiquons pas de la même manière, que nous soyons un homme ou une femme et d’autant plus si notre fonction est identique au sein d’une entreprise.
De nombreuses études révèlent en effet que les spécificités jouent sur plusieurs registres. L’entreprise, masculine à l’origine, a d’emblée opté pour une communication directe, voire directive. L’homme a une tendance (ce n’est pas une généralité, loin de là !) à s’exprimer en premier, quel que soit le sujet. Et l’on constate que la grande différence est quasi comportementale.
Si les hommes apprécient une structure hiérarchique, les femmes, elles, préfèrent les organisations collaboratives. C’est le facteur relationnel qui est au cœur de la communication féminine. Nos alter ego préféreront agir, quitte à s’excuser par la suite alors que nous attendons souvent l’approbation de nos pairs, voire de nos chefs si nous travaillons dans une structure verticale, pour passer à l’action.
Si lors de la communication sur une nouveauté, ces messieurs présentent d’emblée les performances du produit, jouant sur les chiffres, s’appuyant sur des tableaux, les partenaires féminines sont avant tout à l’écoute des besoins de l’entreprise et si les chiffres sont bien présents, ceux-ci parleront bien plus vite des apports à la clientèle que des résultats de vente et de l’efficacité du produit par rapport à la concurrence. Il n’y a évidemment, ici, ni bonne ni mauvaise manière de communiquer… elles sont en fait plutôt complémentaires.
Le mieux étant de prendre conscience des mécanismes et, au sein d’un groupe, de tendre vers la parité. Puisque le leadership situationnel conseille d’adapter son comportement et l’accompagnement des travailleurs au sein d’une équipe en fonction de la personne supervisée pour améliorer la progression et le mieux-être du groupe, pourquoi ne pas appliquer ces principes à la communication ? Ce qui se fait à l’intérieur se voit à l’extérieur… Une bonne communication interne joue positivement sur l’image d’une entreprise. Quel meilleur porte-parole qu’un travailleur pour sa société ??
A lire : le Blog RH by Kurt Salmon